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Interview en “tête-à-tête” avec le créateur Benoît Missolin

Benoît Missolin est un créateur d’accessoires de têtes aux accents pop, chics et originaux. Ses créations ont beau être distribuées dans les boutiques de luxe à travers le monde, cet enfant du Sud a su garder la tête froide. Avec beaucoup de naturel et de franchise, il partage avec nous ses inspirations, son amour pour la Provence, les femmes qu’il admire et sa vision de la mode, à la fois légère et enjouée.

 

Bonjour Benoît, pouvez-vous vous présenter ?

Bonjour je suis Benoit Missolin, j’ai 47 ans je vis 70% de mon temps en Provence à Vaison La Romaine et 30% à Paris. Apres une carrière dans le prêt à porter féminin et masculin , J’ai choisi comme support de création, depuis plus de 10 ans, les accessoires de têtes. Je fais 2 à 4 collections par an vendues à travers le monde dans les boutiques de luxe ou grands magasins ainsi que sur mon site de vente en ligne benoitmissolin.com

 

Dans votre parcours, quest-ce qui vous a amené à créer des accessoires de mode pour les femmes, en particulier les chapeaux, bandeaux et serre-tête qui font votre réputation ?

Lors de mon dernier défilé homme à Paris sur le thème des gitans, j’ai accessoirisé le show avec des chapeaux (chines chez Guerissol à Paris) que j’avais rebrodés de patchworks en soie cravate. Il s’est avéré que j’ai vendu plus de chapeaux que de vêtements, j’ai pris ça comme un signe et plus particulièrement à un moment de ma carrière ou j’étais épuisé par le stress des défilés et la lourdeur d’une telle entreprise. Je voulais revenir vers quelque chose de plus artisanal et solitaire. C’était également juste après avoir gagné la bourse prestigieuse du Swiss Textiles Award Gwand a Lucerne qui m’a été décerné par Jean Jacques Picart. Cette liberté financière me permettait une nouvelle aventure créative.

Afin de perfectionner cette nouvelle aventure autour des accessoires de têtes, j’ai suivi les cours du soir de modiste de la Mairie de Paris au Lycée Octave Feuillet.

 

Quelles sont vos sources dinspiration pour vos créations daccessoires ?

Ma vie, ma curiosité de tout, mes amies, le cinéma, la littérature, la danse, le monde de la nuit, toute la culture en général, les voyages.

 

Vous êtes natif du Sud de la France, dAvignon précisément. Quel lien entretenez-vous avec la Provence ?

A 18 ans je me suis échappé de la Provence. Je suis né en Avignon mais j’ai grandi a Vaison La Romaine, 7000 habitants et en 1989, assumer ses différences ici était absolument impossible. J’étais déjà obsédé par la liberté, la créativité, cela devait passer par Paris. J’y ai vécu 21 ans avant de partir 6 ans à Londres pour revenir à Vaison il y a 2 ans. Durant toutes ces années loin de la Provence, je n’ai cependant jamais manqué le rituel de l’été dans le Sud.
Rien n’est plus beau que cette partie de la France durant les mois du printemps et de l’été. Tous les festivals, le théâtre en Avignon, la danse à Vaison, la photographie en Arles et tant d’autres manifestations culturelles. Le bonheur est ici pendant les beaux jours, l’hiver c’est plus compliqué !
Mais je dois avouer que je me considère toujours comme un Parisien. C’est compliqué de revenir ici après tant d’années passées dans des capitales..

Si j’ai choisi de revenir ici c’est avant tout pour avoir de l’espace, être plus proche de la nature et profiter de ma famille et je peux faire facilement des allers retours avec Paris où j’ai toujours un appartement.

 

Dun point de vue créatif, est-ce que le Sud, ses couleurs ou ses ambiances vous influencent dune manière particulière ?

Un de mes plus grand chocs de Mode a été l’arrivée de mon mentor Christian Lacroix sur la scène de la mode. Tout est devenu très évident pour moi. Ses défilés Haute Couture ma manquent terriblement.

J’aime terriblement les costumes des Arlésiennes, la culture autour de la tauromachie (uniquement la culture, l’idée de tuer des animaux m’est insupportable), les imprimés des tissus provençaux, notamment les tissus Olivades avec qui je collabore depuis 2 ans en utilisant leurs tissus pour mes collections. Une très belle entreprise familiale tenu par des gens absolument charmant.

 

Le chapeau en paille ou en raffia, à la fois léger et protecteur contre les rayons du soleil, fait partie du folklore populaire du Sud. Comment une marque de luxe comme la vôtre sapproprie ce symbole ? Comment aimez-vous travaillez ces matières 

Aujourd’hui la plus grosse partie de mes collections se composent de serre têtes en tissu mais les chapeaux de paille agrémentent toujours mes collections.

J’adore cette matière mais j’ai un mal fou à trouver des pailles qui m’intéressent. Je suis inspiré par les chapeaux anciens et leur qualité mais quand on voit les qualités de pailles aujourd’hui c’est désespérant !
Je crois avoir épuiser le stock de pailles anciennes chez mes fournisseurs, notamment des pailles italiennes absolument sublimes du siècle dernier. C’est pourquoi je fais de moins en moins de chapeaux, ne pouvant trouver des matériaux qui me conviennent.

 

On retrouve dans votre grammaire visuelle des couleurs et des motifs francs (rouge vif, noir, pois, rayures, pour la collection SS/21…) mais aussi des accessoires plus sophistiqués (sequins, velours, soie, motifs floraux…) Y a-t-il un fil directeur dans vos créations ? Ou préférez-vous vous fier à votre instinct ?

Un peu des 2, il n’y a pas de règles, je suis parfois des thèmes tout en me fiant à mon instinct un peu enfantin, naïf. Mais mon univers tourne toujours autour des mêmes thèmes que j’essaie de faire évoluer chaque saison.

 

Quest-ce qui définit la « femme Missolin » ? Pouvez-vous faire son portrait-robot, réel ou fantasmé ?

Je vais plutôt citer des noms de femme ou de personnalités que j’aime et des artistes dont le travail m’inspire.

S’il y a une égérie dont je dois parler c’est Lio. J’avais découvert dans la collection de vinyle de mon frère son premier disque et l’histoire d’amour a été immédiate, d’abord pour cette musique pop acidulée, son look et sa personnalité. Une femme terriblement engagée, une mère de 6 enfants, une liberté d’expression, une intelligence, une ultra sensibilité et une grande culture. J’ai un amour inconditionnel pour Lio.

Je dois aussi parler de l’élégance de ma mère, de Victoire de Castellane que j’adore, de Dauphine de Jerfanion, une étoile bienveillante partie trop vite, Charlotte Olympia, Gottmik, Iris Apfen, Frida Kahlo, du travail de Christian Lacroix, de Jean-Paul Goude, de Guy Bourdin.

 

Vous vous êtes lancés dans la production de masques en tissu pendant la pandémie du Covid-19. Quest-ce que la mode peut nous apporter en cette période si particulière ?

J’espère un peu de fantaisie et de rêve, penser à un après. Je ne souhaite qu’une chose, c’est que ces masques fassent partie d’un passé que je voudrais faire disparaitre.

 

Enfin, si vous étiez :

 

Un de vos accessoires…

Les Bunny ears

Une couleur…

Tous les roses

Une matière…

Un satin duchesse de soie

Un lieu…

La Méditerranée

Un parfum…

Le savon de Marseille ou celui d’Alep

 

Retrouvez les créations de Benoît Missolin sur son site internet :

https://www.benoitmissolin.com/

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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