Les ventes aux enchères de pièces de mode ont toujours existé mais connaissent un fort taux de croissance cette année, comme le souligne l’article de Dominique Muret paru dans le Fashionetwork. On en recensait plus d’une douzaine, de la garde de robe de l’actrice  Jeanne Moreau aux archives de Chantal Thomass, de créateurs tels que Rabih Kairouz aux soeurs Olsen. L’une de ces ventes a battu le record historique sous le marteau de l’étude Cornette de Saint Cyr, avec le manteau Elsa Schiapparelli adjugé 540 K€. Il faisait  partie des 500 pièces de collection de haute couture et créateurs appartenant à la Maison Mode Méditerranée.

Comme le souligne Hubert Felbacq, si l’attractivité internationale est un fait établi, les motivations des vendeurs révèlent aussi un changement de société.

L’engouement pour la seconde main et les pièces vintage séduit une clientèle souvent jeune, attirée à la fois par la griffe et son histoire, avec en ligne de mire l’idée de consommer plus durablement. La désirabilité pour des musées de mode d’enrichir leur patrimoine. Pas moins de 25 musées français et internationaux se sont portés acquéreurs ces dernières années. De nouveaux acteurs et lieux culturels ont vu le jour au Chili en Australie…Tous participent au travers de leurs expositions à faire connaître et transmettre  auprès d’un large public l’excellence des Métiers d’Art dont la Haute-Couture Française demeure le premier ambassadeur.

Elles deviennent  aussi une source de revenus facilitant la mise en place de projets d’intérêt général, tels que ceux désormais entrepris par le Fonds de Dotation Maison Mode Méditerranée, visant à soutenir une variété de projets culturels et de recherches en lien avec la mode en France et sur le pourtour méditerranéen.

Un article sur la vente du manteau Schiaparelli :

https://www.lequotidiendelart.com/articles/19201-le-demi-million-de-schiaparelli.html